La Vice-Première ministre, ministre de l’Education, de l’Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie de la République de Maurice, l’Honorable Leela Devi DOOKUN-LUCHOOMUN et le Secrétaire général de la CONFEMEN, Professeur Abdel Rahamane BABA-MOUSSA ont procédé le 16 juin 2021 à la signature d’une Lettre d’entente pour la mise en œuvre de la 2e phase de l’Observatoire de la Qualité de l’Education (OQE).
La cérémonie de signature a été introduite par la Responsable du pôle des politiques éducatives (PPE) de la CONFEMEN, Mme Fatimata BA DIALLO qui a inscrit cette activité dans l’histoire de la belle collaboration entre la CONFEMEN et la République de Maurice en rappelant, à cet effet, les efforts déployés par le gouvernement mauricien pour l’accueil et la réussite du séminaire des Correspondant(e)s nationaux tenu en 2016. Elle a tenu à indiquer que l’ensemble des délégations ont gardé un bon souvenir de la disponibilité de la ministre de l’Education et de son équipe et de l’intérêt accordé à la CONFEMEN. Mme Fatimata BA DIALLO a situé l’importance de l’OQE dans les stratégies d’appui de la CONFEMEN aux Etats et gouvernements membres.
Dans son discours, le secrétaire général de la CONFEMEN a fait une présentation des missions de la CONFEMEN qui a débouché sur les objectifs qui ont sous-tendu la mise en place de l’OQE comme deuxième Programme de la CONFEMEN et dont les missions sont en complémentarité avec celles du PASEC. L’objectif principal de l’OQE, tel que ressorti dans le discours du secrétaire général, est de structurer le partage de connaissances et de bonnes pratiques et de réaliser des études prospectives afin de fournir aux États et gouvernements membres des outils requis pour améliorer leurs politiques éducatives. Pour le Secrétaire général, les ambitions visées à travers l’ODD4 nous amènent à repenser nos actions en tenant compte de l’allongement de la scolarisation obligatoire qui s’étend au premier cycle du secondaire et l’ouverture vers l’apprentissage tout au long de la vie qui amène la CONFEMEN à explorer d’autres formes d’éducation, notamment l’éducation non formelle, l’éducation des adultes, voire l’enseignement technique et la formation professionnelle et même les liens entre ces différents ordres d’enseignement et l’enseignement supérieur. De l’avis du Secrétaire général, le renforcement de l’OQE dans le cadre de sa 2e phase répond de cette nouvelle orientation de la CONFEMEN pour une approche holistique de ses interventions.
Parlant de l’évolution de l’Observatoire, le Secrétaire général a rappelé que dans sa phase pilote qui a concerné 8 pays (Cameroun, Côte d’Ivoire, Liban, Madagascar, Mali, Maurice, RD Congo, Sénégal), le Programme a réalisé une étude qui a donné lieu à la publication du premier rapport périodique de l’OQE et que depuis 2019, de nombreux partenariats sont développés pour contribuer à la réflexion stratégique de la CONFEMEN et pour réaliser des études sur les politiques éducatives. La signature de la lettre d’entente avec la Vice-Première ministre et ministre de l’Education s’inscrit dans ce cadre et permet de formaliser la participation de Maurice à cette 2e phase de l’OQE. Elle permet également de réaffirmer l’encrage de Maurice à la CONFEMEN, à travers notamment l’identification et la mise en œuvre de pistes d’action.
« La CONFEMEN, une expérience solide en mesure et analyse des politiques éducatives et de la performance des systèmes éducatifs »
La Vice-Première ministre, ministre en charge de l’Education a salué l’engagement de la CONFEMEN qui, depuis sa création, continue d’œuvrer pour l’amélioration continue des systèmes éducatifs et en particulier de la qualité de l’Education. « A travers ses deux programmes, poursuit-elle, la CONFEMEN a acquis une expérience solide en matière d’analyse des politiques éducatives, de mesure de la qualité des apprentissages et de la performance des systèmes éducatifs ». Mme Leela Devi DOOKUN-LUCHOOMUN a traduit toute sa satisfaction pour la participation de son pays à la phase pilote de l’OQE dont les résultats appréciables ont encouragé leur engagement pour la 2e phase. Elle a évoqué les réformes engagées par le gouvernement mauricien depuis 2015 touchant tous les sous-secteurs de l’Education. Le ministère compte sur la collecte, le traitement et l’analyse des données pour évaluer l’impact de ces réformes. Aussi, la ministre de l’Education a-t-elle insisté sur le rôle que pourrait jouer l’OQE en tant qu’organe de veille et d’alerte. Cette fonction d’alerte, dira la ministre DOOKUN-LUCHOOMUN, « nous servira grandement pour connaitre quelles sont nos forces mais aussi quels sont les changements à opérer pour corriger nos faiblesses ». Elle a terminé son discours en réaffirmant l’engagement de son pays, en tant que pays membre, de contribuer pleinement aux activités de la CONFEMEN et particulièrement celles de son programme OQE et a invité tous les Etats et gouvernements membres à faire autant pour que la CONFEMEN réussisse sa mission.
La présentation du Coordonnateur de l’OQE par Dr Guy Roger KABA a concerné l’historique et l’évolution de l’Observatoire. Il a insisté sur la phase 2 qui vise la participation de 17 pays (les 8 pays de la phase pilote et 9 nouveaux pays : Bénin, Burundi, Burkina Faso, Congo, Gabon, Guinée, Tchad, Togo, Niger). Il a aussi abordé le champ d’action de cette 2e phase en faisant un focus sur l’Education et la Protection de la Petite enfance (EPPE) qui a déjà fait l’objet de plusieurs activités dont le Document de réflexion et d’orientation (DRO) de 2018 et un webinaire sur le thème de la petite enfance en partenariat avec le Bureau international de l’éducation de l’UNESCO (BIE). Ce webinaire a permis de mettre en place un projet tripartite CONFEMEN-BIE-ECCEA (Early Childhood Care and Education Authority de Maurice). Ce projet qui a également fait l’objet de présentation par le Coordonnateur de l’OQE et la représentante du BIE, a pour finalité l’enrichissement du curriculum du préscolaire afin de contribuer à rendre résilient le système de l’EPPE mauricien.
A l’issue de ces présentations, la Vice-Première ministre, ministre de l’Education, de l’Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie et le secrétaire général de la CONFEMEN ont signé la lettre d’entente pour la participation de la République de Maurice à la phase 2 de l’Observatoire de la qualité de l’Education de la CONFEMEN. Tous les deux se sont réjouis de cet acte qui ouvre un nouveau chapitre de la participation de Maurice aux activités de la CONFEMEN.
A noter qu’avant la République de Maurice, des lettres d’entente avaient été signées avec le Bénin, le Sénégal, le Tchad et le Cameroun. La signature se poursuivra avec les autres pays dans les semaines ou mois à venir.